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Les Cahiers du

RAMS

Numéro 13 - septembre  2005

Résumé : Dans ce travail nous avançons une hypothèse concernant l’influence de la date de naissance dans la configuration individuelle des rythmes biologiques du nouveau-né. À partir de cette hypothèse, nous construisons un modèle explicatif pour la genèse de la typologie astrologique des 12 signes zodiacaux, dans la situation particulière des rythmes circannuels. Le modèle est soutenu par des arguments théoriques et quelques exemples suggestifs.
CONSIDÉRATIONS CHRONOBIOLOGIQUES
dans la genèse de la typologie représentée par les 12 signes zodiacaux
Par Irina PREDEANU, Dr ès Sciences, Bucarest ( Roumanie)

1.Introduction.

En continuant notre travail pour justifier les préceptes astrologiques à partir des découvertes scientifiques actuelles, nous abordons maintenant la chronobiologie. Ainsi, nous essayons d’avancer un peu sur le chemin ouvert par S.Fuzeau-Braesch qui écrivait: ”existe-t-il une passerelle suffisante entre personnalité et physiologie? Si oui, cela pouvait évidemment nous mettre sur la voie d’hypothèses intéressantes sur la nature des descriptions astrologiques– cela dit sans faire allusion pour le moment au problème encore plus ardu, que nous aborderons plus loin, de l’éventuelle « programmation » des typologies physiologiques lors de la naissance” [S.Fuzeau-Braesch, 1999, p334].
Selon les connaissances actuelles, les rythmes biologiques sont une donnée fondamentale de tous les êtres vivants, de l’organisme unicellulaire à l’homme. Ils ont été observés aussi bien dans les processus biologiques et physiologiques (d’endocrinologie, neurobiologie, physiologie cellulaire, etc.) que dans ceux comportementaux [P. Pévet, 2002]. Parmi les plus connus , ceux se rapportant aux saisons et correspondant aux variations périodiques des facteurs naturels externes. Du point de vue astronomique et astrologique, ces variations peuvent être rapportées au repère : longitude géocentrique du Soleil; en particulier, la position du Soleil dans les 12 signes zodiacaux. Dans le but de trouver une liaison entre les principes astrologiques et les données de la chronobiologie nous avons avancé l’hypothèse suivante.

2. Hypothèse sur l’établissement des paliers dans la configuration biorythmique individuelle.

Nous considérons que le niveau standard de chaque rythme biologique correspondant au moment de la naissance, est pris comme niveau de référence pour la constellation biorythmique future du nouveau-né. Ici, le niveau standard représente la valeur moyenne statistique pour un homme sain, de même région et même habitat.
Nous supposons donc l’existence d’une relation étroite entre la configuration (le graphique) des rythmes biologiques de l’espèce humaine pour un moment donné et la configuration des biorythmes d’un enfant né à ce moment. En particulier, l’amplitude standard des biorythmes circannuels correspondants au jour calendrier de la naissance, seront déterminants pour les valeurs extrêmes et l’amplitude des futurs rythmes biologiques circannuels individuels du nouveau-né. Par exemple, si dans le moment de naissance, la valeur standard (conformément au jour calendrier) d’un certain rythme biologique est minime, le niveau de référence adopté par le bébé sera plus bas et, en conséquence, la valeur maximale atteinte, durant la vie du ce natif, demeurera au-delà du niveau standard. En échange, si la valeur standard d’un autre rythme biologique est au maximum, le natif aura le niveau maximal plus haut que le niveau standard.

3. Model explicatif 

Model explicatif pour la formation de la typologie astrologique des 12 signes zodiacaux, dans la situation particulière des rythmes circannuels.
Dans ce que suit, nous présentons les idées principales du modèle.
1- L’établissement des cycles biologiques commence pendant la période intra-utérine. Déjà ont été mise en évidence des rythmes circadiens des fœtus, et aussi des concordances de phase entre ses biorythmes et les biorythmes de la mère [D. Baran, 1998]. Quelques spécialistes estiment que, au moment de la naissance, les biorythmes des fœtus sont remis brutalement à un point de départ [V.Luca et al, 1986]. Nous pensons qu’il est possible que ce point de départ soit influencé par le rappel des phases que les biorythmes des fœtus avaient, en concordance avec ceux de la mère. Ces phases concordent avec des phases des biorythmes standard pour le moment donné et sont synchronisées avec les variations périodiques de l’environnement. 
2- Il est bien connu que les biorythmes individuels, en particulier ceux hormonaux, sont systématisés et fixés après la naissance, aux divers moments de l’enfance. Mais, les premiers moments de vie indépendante peuvent être décisifs. Un exemple suggestif en ce sens est donné par les expériences du professeur J.Roffi sur le pic hormonal de testostérone chez les rats et les bébés humains, juste après leur séparation de leur mère. En présentant ces expériences, S.Fuzeau-Braesch souligne comme „une situation hormonale se produisant au moment de la naissance de manière fugace, peut avoir des répercussions profondes, à long terme, sur le comportement profond de l’individu, sa « personnalité » en somme” [S. Fuzeau-Braesch, 2004]. 
3- Les recherches de médecine psychophysiologique ont prouvé une liaison entre le fonctionnement des organes internes et les traits psychiques. Dès son premier numéro, la revue “Psychosomatic Medicine”, parue en 1939, en Amérique, précise que „ les phénomènes psychiques et somatiques ont lieu dans le même système biologique et sont probablement deux aspects du même processus” [V.Văleanu, 1977]. Plusieurs cas sont connus à l'égard de changements de comportement induits par des modifications physiologiques et endocrines. Conformément aux recherches faites par H Flanders-Dunbar, les malades souffrants de mêmes maladies ont souvent un profil similaire de la personnalité. Suzel-Fuzeau Braesch, précisait également: „Le complexe hormonal de l’organisme, connecté au fonctionnement cérébral, implique des profils de comportements définis (…). Des situations hormonales peuvent infléchir la personnalité des individus, soit à court terme, soit, aussi, à long terme” [S.Fuzeau-Braesch, 2003]. Nous pouvons donc envisager que la constellation biorythmique physiologique et hormonale particulière, concordant avec un moment donné de la naissance (une date de calendrier), peut se répercuter sur le profil psychologique et le comportement des individus nés à cette date précis du calendrier. 
4- Il est donc possible qu’en dépit de l’héritage génétique et des conditions sociales, les individus qui sont nés aux mêmes dates aient quelques traits de caractère semblables. Ces traits, systématisés, sont inclus par l’astrologie dans les typologies zodiacales. Les 12 typologies correspondent au 12 mois astronomiques. Elles sont ajustées de façon à exprimer les conditions spécifiques au début, au milieu et à la fin des quatre saisons astronomiques, marquées par les deux équinoxes et les deux solstices.

4. Recherches de chronobiologies en faveur du modèle.

Pour prouver la justesse de notre modèle, nous avons cherché dans la littérature de chronobiologie les dates (intervalle du calendrier) quand divers rythmes biologiques circannuels prennent leurs valeurs extrêmes. Nous avons comparé les caractéristiques physiologiques et psychologiques attachées aux fonctions respectives avec les caractéristiques astrologiques attribuées au signe zodiacal qui contient la date de maximum. Ci-dessous sont rassemblés quelques résultats.
Le Taureau, gouvernée par Vénus et où la Lune est en exaltation, symbolise la fécondité. Les natifs ont une plus grande solidité constitutionnelle, une fertilité accentuée et une inclination vers la sensualité en vue de procréation. Très gourmands, ils aiment à grossir, à avaler, à assimiler [J.Michaud, 1984]. Parmi les hormones sécrétées par l’hypophyse antérieure, l’hormone de croissance (GH), ainsi que les deux hormones qui agissent sur les gonades, l’hormone folliculine-stimulateur (FSH) et la lutéinique (LH), ont des valeurs maximales au printemps de l’hémisphère Nord, centrées dans l’intervalle où le Soleil passe par le signe du Taureau. Les niveaux de LH et FSH sont dépendantes du comportement alimentaire et du poids corporel. Les accroissements de LH peuvent diminuer l’appétit alimentaire [D. Baran, 1998], mais peuvent soutenir un comportement hyper sexuel. Ont été déterminé statistiquement que, pour un grand nombre de naissances contrôlées par méthodes contraceptives, le maximum circannuels des naissances se situe à fin avril [Smolensky, 1980], c’est à dire au commencement du Taureau.
Le Scorpion, gouverné par les planètes Mars et Pluton, est reconnu pour sa forte sexualité ; parmi ses maladies, celles vénériennes occupant une place importante [J.Michaud, 1984]. Les donnés de chronobiologie indiquent des valeurs maximales de testostérone en automne et au début de l’hiver [D. Coliţă, 1986] et « une recrudescence des maladies sexuelles en automne, quand l’activité sexuelle est accrue » [V.Luca et al, 1986]. Ainsi, une étude statistique pour 3000 cas a montré que le 7 novembre est le jour de maximum d’incidence pour les syphilis primaires [Smolensky et al, 1982]. Aussi, le seminoma, une tumeur de testicule, a été diagnostiqué plus fréquemment en hiver qu’en été [John H. Olwin, 1986].
Pour la sérotonine, qui joue un rôle dans le réglage de la sécrétion de FSH et LH [M. Pitiş, 1985], ont été signalés deux intervalles de maxima de la variation saisonnière: en mai (Taureau) et en novembre (Scorpion).
Le Capricorne, signe zodiacal patronné par Saturne est aussi le lieu d’exil pour la Lune. D’après J.Michaud, le natif du Capricorne est « un sage dont la vie est consacrée à la réflexion, à la méditation, à la recherche des causes profondes. » Il « voit toujours le mauvais côté des choses. C’est un lent capable de patience » [J.Michaud, 1984]. La pathologie de Saturne et de Capricorne englobe la dépression mélancolique, le rhumatisme chronique, la stérilité. Pour l’hormone mélatonine a été décelé un rythme annuel avec un pic en janvier. La mélatonine est connue comme un agent neurodépresseur sur le complexe hypothalamus - hypophysaire et d’autres structures cortico - souscorticales importantes dans le comportement. Elle induit du calme, accentuant la relaxation musculaire. Les manifestations dépressives récurrentes hivernales sont reconnues, l’excès de sécrétion de mélatonine étant traité par expositions prolongées à la lumière. La mélatonine a aussi un rôle anti-gonadique, étant capable d’inhiber l’ovulation et la libération d’hormone lutéinique LH. Remarquons que le pic de LH est en mai, donc en Taureau, quand la Lune est en exaltation. En ce que concerne la maladie rhumatismale fibromyalgie, qui comprend des douleurs chroniques, fatigue, rigidité articulaire matinale, elle a un cycle saisonnier, le pic étant en hiver [D. Baran, 1998].

5. Conclusions. 

Les résultats préliminaires sur la concordance entre le profil astrologique d’un natif des 12 signes zodiacaux et les caractéristiques chronobiologiques de l’intervalle de temps correspondant au signe encouragent le prolongement des recherches. Toutefois, il faut tenir compte des difficultés des études comparatives entre astrologie et chronobiologie, causée par:
- le décalage entre le calendrier civil utilisé souvent en chronobiologie, selon lequel le printemps, par exemple, commence le 1 mars, et le calendrier astronomique, utilisé en astrologie, selon lequel le printemps commence le 21 mars pour l’hémisphère Nord.
- de possibles différences entre les résultats statistiques concernant les rythmes biologiques, communiqués par divers chercheurs. 

Bibliographie

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  • Suzel FUZEAU-BRAESCH, 2003, Essai de synthèse: hormones, personnalité et astrologie, RAMS nr. 11, p31-36, Paris.
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Mise à jour de la page : 29 Août 2005