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Suzel FUZEAU-BRAESCH
Vice-Présidente et co-fondatrice du RAMS


Femme déterminée, tenace, s’exprimant clairement et avec passion, telle était cette scientifique du CNRS qui a voulu approcher l’astrologie de manière ouverte et critique, tout en refusant comme la plupart de ses collègues d’adopter une posture systématiquement hostile à l’astrologie. Cette biologiste qui a publié plus de 150 articles scientifiques a eu le mérite, avant d’écrire sur l’astrologie, d’approfondir cette discipline pendant une quinzaine d’années. J’ai eu la plaisir de guider ses premiers pas en astrologie.
« Je viens m’inscrire à votre cours d’astrologie, me disait-elle en 1975, mais je ne resterai qu’un an car si je peux admettre à la rigueur l’astrologie psychologique impossible pour moi d’admettre l’astrologie prévisionnelle ». Suzel avait été d’abord frappée par la justesse d’ interprétations effectuées par un ordinateur. Elle fait faire par un ordinateur à Londres les thèmes des membres de sa famille. A son retour, elle cache les dates de naissance. On lit en famille les portraits et on cherche qui est derrière chacun des portraits. Le résultat est plus que probant puisque c’est un sans faute. Et, comme le texte avait été réalisé par un ordinateur, la télépathie ne pouvait être invoquée…
Intriguée, Suzel veut approfondir l’astrologie. Elle cherche un cours. Et c’est comme cela que nous sommes entrés en contact. Non seulement elle participe à la première année de cours mais elle poursuit une seconde année car entre temps elle se rend compte de la pertinence des cycles. Née avec une conjonction Jupiter-Uranus au Fond du Ciel, sa vie professionnelle devait beaucoup à ce cycle. En effet elle prit conscience de sa vocation de biologiste à 14 ans au premier retour de la conjonction, elle obtint son doctorat de biologie à 28 ans au deuxième retour de cette conjonction et obtint la direction de son laboratoire à Orsay lors du troisième retour à 42 ans. Elle n’arrivait pas à justifier scientifiquement la dimension prévisionnelle de l’astrologie mais elle constatait la véracité des cycles. Elle fit partie de ce premier groupe d’élèves qui m’encouragea en 1977 à créer l’ARRC (Association pour la Recherche des Rythmes Cosmiques). Suzel avait besoin de tout comprendre et elle n’avait de cesse d’approfondir les sujets qu’elle étudiait. 

Suzel était une remarquable conférencière. Je me souviens de sa première conférence dans le milieu astrologique. Cette conférence donnée au FIAP portait sur la « photopériode » et les êtres vivants. Suzel était intéressée par le fait que le « zodiaque universel » de Jean-Pierre Nicola donnait une grande importance à la notion de photopériode et en retour elle montrait aux astrologues que les êtres vivants était capables d’adapter leur cycle de reproduction en fonction des variations de la photopériode grâce au phénomène de la diapause qui permet un ralentissement du métabolisme quand l’environnement est défavorable. Des ponts étaient ainsi jetés entre astrologie et biologie.

La publication du Que sais-je ? sur l’astrologie en 1989 la fit connaître des milieux scientifiques et astrologiques. Elle fit sensation au premier congrès de l’ARRC en 1990, la plupart des astrologues (André Barbault en tête) ayant apprécié cet ouvrage. Elle encouragea en 1992 la création du RAMS (Recherche en astrologie par des méthodes scientifiques) dont elle fut la cheville ouvrière. A partir de cette période Suzel est dégagée des contraintes professionnelles et familiales. Elle dispose donc de davantage de temps pour s’adonner à la recherche en astrologie. Elle met au point des protocoles de recherche, effectue des enquêtes. De tout cela on a des traces dans les articles qu’elle a écrit pour la revue du RAMS et dans ses ouvrages rédigés pour le grand public. On trouvera sur le site du RAMS les diverses études qu’elle a initiées, notamment son étude auprès des étudiants des grandes écoles, ses travaux sur les chiens. Son premier ouvrage, « L’astrologie, la preuve par deux », est une étude expérimentale menée auprès de 238 paires de jumeaux. Ce livre, à lui seul, constitue une preuve éclatante de la validité de l’astrologie. Il faut citer également « Pour l’astrologie, réflexions d’une scientifique » « Comment démonter l’astrologie aux sceptiques »et « Astrologie et connaissance de soi ».

La passion animait Suzel et elle défendait avec vigueur l’astrologie sur les ondes. On se souvient de son débat en 2005 avec Daniel Kunth à l’émission de Science friction de France Culture. Ou de son émission avec Yves Calvi sur Europe N°1. Elle croyait que l’on trouverait un jour le déterminisme explicatif de l’influence astrale et elle eût des polémiques mémorables avec des astrologues ou astrophiles comme Solange de Mailly Nesle et Michel Cazenave qui ne partageaient pas ce point de vue. 
Elle suivait de près tous les travaux universitaires sur l’astrologie, participait aux colloques universitaires comme ce colloque littéraire de Montpellier consacré justement aux Astres.

Ces derniers temps elle me manifestait son intérêt pour l’astrologie mondiale, me posant souvent des questions à son sujet. Malicieusement elle ajoutait : 
« Vous voyez que je tente de maîtriser l’historique d’un certain nombre de choses ». Telle était Suzel, curieuse des différentes branches de notre discipline mais avec toujours le souci de comprendre et de vérifier ce qu’il en était de manière expérimentale. 

Yves Lenoble
"Membre fondateur du RAMS"

Mise à jour de la page : 12 mars 2008